Alice kuipers ne t’inquiète pas pour moi
La forme est original : un roman par post it, collé sur le frigo familiale et qui finissent par former un véritable roman. Au début bien entendu cela surprend, ce quotidien avec des listes de courses, des notes du lycée et des comptes-rendus de travail de la mère. Et puis tout s'accélère avec l'arrivée de la maladie. On se croise, on se dispute on se réconcilie et on se soutien. On garde espoir malgré les complication. La forme du roman traduit finalement bien se manque de temps, cette absence, cette solitude, ce silence, cette difficulté d'être ensemble et de communiquer.
La sensibilité domine dans Ne t'inquiète pas pour moi d'Alice Kuipers sans jamais tomber dans le mélodrame. Le lecteur se laisse entraîner, touché par ce qu'il sait et ce qu'il devine derrière les mots de ce duo bouleversant.
Finalement tout reste très flou : on ne sait pas vraiment qui est la mère, qui est Claire, ce qu'elles pensent est à la fois vague et précis, on devine plus qu'on écrit, on se glisse dans la peau de chacune et on imagine. Voila la force de Ne t'inquiète pas pour moi. On se laisse surprendre à chaque fois.
Ce court roman si particulier, touche bien plus que de longs discours. Sur internet et dans la presse les éloges ne cessent d'affluer et très franchement, on ne peut qu'approuver. Ceux qui ont connus la maladie, plus encore que les autres ne pourront être qu'envouté et bouleversé par Ne t'inquiète pas pour moi et c'est sans doute ce qui se dit le plus sur la