Alice
Il existait, dans un monde fort lointain un village que l’on nommait Vénustéla. Dans cette fameuse bourgade, les gens étaient tous pareils. Ils avaient les mêmes valeurs, la même mentalité, la même façon de s’habiller : pour les femmes c’était d’amples tuniques accompagnés d’oblongues jupes et pour les hommes, c’était le veston qui dépassait les hanches ainsi que les pantalons noirs ou gris. Lorsque le peuple était confronté à la différence, nul n’était rassuré. La beauté dans ce village n’avait aucun égal, cette caractéristique était primordiale pour chaque être vivant dans le village de Vénustéla. Or, dans ce même village vivait la jeune fille Adélaïde. Elle était laide, plus que ne put tolérer les villageois. Ses cheveux hirsutes, combinés à ses traits disgracieux faisait d’elle une jouvencelle dépréciée. Dénuée de parents, car ceux-ci ont trépassé lors de sa jeunesse, elle vivait avec une vieille dame. On surnommait cette dernière la sorcière. Elle n’en était pas hideuse pour autant, on la qualifiait ainsi simplement car elle était douée pour guérir les maladies. Enfin, ce qu’elle faisait réellement était inconnu au visage des paysans. Donc, depuis toute jeune Adélaïde habitait avec la sorcière, communément appelé Cyrielle. On jaspinait que la jeune femme avait été très bien instruite et élevée malgré le fort caractère éminent de Cyrielle. Lors de ses premières années de vie Adélaïde était une très belle môme. Mais dans les circonstances de sa rencontre avec la sorcière, le bambin n’avait qu’un souhait; se faire aimer pour sa véritable beauté. Puisque depuis la mort de ses parents, tout le monde la prenait en pitié, et la population en entière la désirait, car elle était belle, pure et fraîche. Peu importait son caractère, ses valeurs, sa façon de voir la vie et sa personnalité. Alors depuis ce jour, sa beauté se détériorait de plus en plus jusqu’à en devenir à ce point hideuse. Par contre, le jour où quelqu’un allait la chérir pour sa beauté