Alimentation théorique
Sujet n°2 : cérémonial
Le Banquet de Platon, celui d’Astérix, la Cène ou encore les repas de quartier qui se développent, attestent que le repas ne joue pas uniquement un rôle physiologique. L’homme a besoin de manger pour satisfaire des besoins nutritionnels, mais sauf dans des cas extrêmes, on ne peut pas réduire cela au simple fait de rechercher et d’ingérer des calories. L’alimentation concerne également le choix des denrées, le mode de cuisson, le lieu du repas, ses modalités et tout autant le plaisir, le goût, la convivialité, la sociabilité et le partage d’une culture. Il existe donc autour du fait de s’alimenter tout un ensemble de cérémonials, de rituels. Cependant, la société et le monde ont subi de profonds bouleversements depuis un siècle et notamment concernant l’alimentation. On peut donc se demander si les cérémonials alimentaires existent toujours. Nous verrons donc que les habitudes liées à l’alimentation semblent s’éroder, mais que certaines perdurent tandis que de nouveaux rituels apparaissent.
Les modifications de la société sont visibles à tous les niveaux de notre vie quotidienne : le monde entier est accessible, les schémas familiaux traditionnels ne sont plus la règle, les besoins sont démultipliés, l’information circule librement,… La transmission des normes et des valeurs, des habitudes alimentaires ne va donc plus de soit. Nous sommes également guidés par la télévision et les rayons des supermarchés. Nous devons donc faire la part des choses entre le désir de transmettre les coutumes héritées de nos parents et la nécessité de s’adapter au mode de vie actuel. On note donc une érosion des rituels alimentaires, tant au niveau des produits consommés que du mode de consommation. Il y a près d’un siècle, la majorité des personnes produisaient et préparaient elles-mêmes leurs aliments. Les repas étaient donc souvent identiques et les recettes familiales et locales. Ces plats, comme la