ALIMENTATION ET TRAVAIL
I – INTRODUCTION :

Les conditions de travail et son organisation conditionnent les besoins alimentaires des travailleurs ainsi que leurs habitudes. Il peut en découler des troubles fonctionnels, voire des pathologies.

A l’inverse, la manière de s’alimenter peut influer sur le comportement des individus au travail.

Le médecin du travail, dans le cadre de son action en milieu de travail, a un rôle de conseiller et intervient dans le domaine de la prévention et de l’éducation sanitaire en rapport avec l’activité professionnelle.

II – BESOINS ENERGETIQUES :

2.1 – DEFINITIONS :

Les besoins énergétiques d’un individu sont définis comme étant « la quantité d’énergie nécessaire pour compenser les dépenses et assurer une taille et une composition corporelle compatibles avec le maintien à long terme d’une bonne santé et d’une activité physique adaptée au contexte économique et social » (OMS, 1996).

Le rôle de l’alimentation est donc de couvrir la dépense énergétique.

Les dépenses énergétiques quotidiennes d’un sujet comportent donc :
Les dépenses liées au métabolisme de base (60 à 70% de la dépense énergétique totale) = énergie nécessaire au fonctionnement des différents organes vitaux et au maintien de la température interne
Les dépenses liées à l’activité physique (activités professionnelles, sportives, ménagères, déplacements…)
La thermogenèse alimentaire (10% de la dépense énergétique totale) = énergie utilisée pour assurer la digestion, la métabolisation des nutriments

Les besoins énergétiques sont ainsi fortement liés à la charge physique du travail, ainsi qu’aux conditions de travail.

2.2 – FACTEURS DE VARIABILITE :

Le métabolisme de base dépend :

du poids de la taille du sexe de l’âge de l’état physiologique du régime alimentaire de l’activité physique de certaines substances

Il existe des équations déterminées par l’OMS pour prévoir le métabolisme basal d’un individu, prenant en compte sa taille, son poids, son âge et son