alliances politiques
La crise de la majorité met au devant la scène la question des alliances au Maroc. Depuis des années, celles-ci se font et se défont au gré des circonstances et des intérêts, suscitant les critiques de part et d’autre. Le recours aux alliances s’impose aux partis politiques pour que ceux-ci puissent accéder à la gestion des affaires publiques, tant sur le plan national que local. En effet, aucune formation politique ne peut prétendre, à elle seule, avoir une majorité confortable et diriger les affaires publiques, sans avoir à négocier avec d’autres partis politiques. Cette situation doit changer, d’après plusieurs acteurs politiques, mais le chemin reste long pour atteindre les objectifs escomptés. Si certains pointent du doigt le mode de scrutin, à l’origine de l’émiettement politique, d’autres estiment qu’il ne s’agit pas de la véritable raison.
Mohamed Hanine, député du RNI et président de la commission de la justice et de la législation à la Chambre des représentants, pense que la polarisation de la scène politique s’impose pour que les alliances se fassent sur des bases claires et cohérentes. «Le mode de scrutin ne va pas régler le problème. Il faut réfléchir à comment parvenir à réduire l’éclatement de l’échiquier politique en encourageant la création de pôles. En outre, on doit s’atteler aux problèmes liés à la société, notamment la lutte contre l’analphabétisme et la pauvreté. La démocratie va suivre», explique-t-il.
Une lourde mission incombe aux partis politiques pour lutter contre l’opportunisme, changer les mentalités et imposer la culture de la discipline auprès de leurs militants. En effet, même si le Maroc recourra à titre d’exemple au mode de scrutin uninominal à deux tours (comme en