Alter et anti m
Exposé: Les mouvements alter/anti mondialisation: quel bilan?
Depuis les grandes manifestations de Seattle en 1999 contre l'OMC, la mondialisation néolibérale a enfin un adversaire: le mouvement altermondialiste. Ce mouvement commence à prendre de l'ampleur au début des années 80 dans les pays du Sud avec la lutte contre la dette, l' OMC et le FMI. Puis le mouvement apparaît en Occident (Europe et Etats-Unis) dans le milieu des années 90 avec la critique du chômage, de la précarisation du travail et de la remise en cause de la protection sociale, la manifestation contre la dette à Birmingham en 98, ou encore la victoire sur l'Accord Multilatéral d'Investissement. Le mouvement atteint alors son apogée en 99 lors des grandes manifestations de Seattle. On parle alors d'antimondialisation. Un tournant s'opère en janvier 2001: des syndicats et des ONG brésiliens réunissent à Porto Alegre des participants du monde entier afin de reprendre l'expérience du "Contre Davos", forum organisé en 2000 par Samir Amin à Davos pour faire la critique du Forum Economique Mondial, qui se déroule chaque année à Davos également. Cette réunion de Porto Alegre devient le premier Forum Social Mondial avec comme slogan "Un autre monde est possible". L'antimondialisation devient alors l'altermondialisation. Le mouvement altermondialiste peut se définir comme un mouvement politique, social et culturel souhaitant qu'un ensemble de valeurs humanistes et soucieuses de l'environnement devienne le moteur de la mondialisation, à la place de ce qu'il appelle les logiques économiques de la mondialisation néolibérale. C'est un mouvement très hétérogène: il regroupe des paysans, les couches populaires et la petite bourgeoisie des pays du Sud, les salariés précaires des pays industrialisés, des syndicats ouvriers et enseignants, des associations de consommateurs, de chercheurs, de jeunes, des mouvements écologistes, féministes, communistes, nationalistes, anarchistes... Mais