Amin maalouf
Son père, journaliste très connu au Liban, également poète et peintre, est issu d'une famille d'enseignants et de directeurs d'écoles. Ses ancêtres, catholiques, se sont convertis au protestantisme au xixe siècle.
Sa mère est issue d'une famille francophone et catholique, dont une branche vient d'Istanbul, ville hautement symbolique dans l'imaginaire d'Amin Maalouf, la seule qui soit mentionnée dans chacune de ses œuvres1.
La culture du nomadisme et du « minoritaire » qui habite son œuvre s'explique sans doute en partie par cette multiplicité des patries d'origine de l'écrivain, et par cette impression d'être toujours étranger : chrétien dans le monde arabe, ou Arabe en Occident.
Les études primaires d'Amin se déroulent à Beyrouth dans une école française de pères jésuites. Ses premières lectures se font en arabe, y compris les classiques de la littérature occidentale, mais ses premières tentatives littéraires, secrètes, se font en français, qui est pour lui, à cette époque, la « langue d'ombre », par opposition à la « langue de lumière », l'arabe1.
Étudiant en sociologie et sciences économiques, il rencontre Andrée, éducatrice spécialisée, qu'il épouse en 1971. Il devient peu après journaliste pour le principal quotidien de Beyrouth, An-Nahar. Il y rédige des articles de politique internationale.
La guerre civile éclate en 1975, obligeant la famille à se retirer dans le village du Mont-Liban. Amin Maalouf décide rapidement de quitter le Liban pour la France, en 1976. Sa femme et leurs trois enfants le suivent quelques mois plus tard.
Il retrouve en France un emploi de journaliste dans un mensuel