L’amitié demande d’abord une bienveillance au sens fort du terme. Vouloir le bien. L’amitié vient d’un attrait qui se fonde sur le bien que j’ai vu dans l’autre. J’ai vu l’excellence de l’autre et lui souhaite du bien. Il n’y a pas d’amitié dans le mal (entre truands, pour détruire une personne, pour commettre un crime ou un délit). Le mal finit pas se retourner contre les prétendus amis et détruire leur relation. Cela veut dire aussi qu’il ne peut y avoir amitié qu’entre des êtres doués de vouloir. Pas avec les choses. On ne veut pas du bien à sa maison ou à son vin. Il faut une réciprocité dans l’amitié. On ne peut non plus être ami des animaux. Il n’y a d’amitié qu’avec un être qui peut lui-même vouloir mon bien. Deux seuls être sont doués de cette capacité de vouloir le bien : l’homme et Dieu. On ne peut devenir l’ami d’une personne qui ne le souhaite pas. L’amitié demande une égalité entre les amis. Attention aux amitiés déséquilibrées qui s’assimilent davantage à une relation d’aide L’amitié ne peut être cachée. Ce n’est pas un vœu pieux qui se nourrit de fantasme ou d’illusion « il faut donc pour être des amis, qu’il y ait la bienveillance mutuelle, chacun voulant le bien de l’autre d’une façon non cachée, pour un des trois motifs suivants : l’uti le, l’agréable, le bien qu’est l’autre. » .
L’amitié utile : c’est un amour réciproque à cause d’une utilité que l’autre m’apporte. Les personnes ne s’aiment pas pour elles-mêmes mais pour l’avantage qu’elles en retirent l’un de l’autre. ex : Mme de Polignac dans le film les adieux de la reine. Elle aime la reine mais la quitte dès que ça tourne mal. Je peux aimer l’autre pour les biens spirituels qu’il m’apporte et non pour lui-même. L’amitié agréable : on s’aime en fonction du plaisir que l’on a d’être ensemble mais quand le plaisir cesse l’amitié cesse. Ce n’est pas des qualités de l’autre dont je suis l’ami (intelligence, humour, la profondeur, la légèreté) mais pour le plaisir que je vais retirer de la