amour
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Singularité de la poésie et du poète
I
Corrigé des questions
p Question 1
Les poèmes du groupement, qui ont pour sujet la définition de la singularité du poète, reposent tous sur des images, mais elles sont de nature différente.
• Les poèmes A, B et D sont construits autour d’une comparaison que leur structure met bien en valeur. En effet dans « L’albatros » et « Le pin des Landes », les trois premières strophes présentent le comparant qui donne son titre au poème, et la dernière strophe introduit le comparé, le
Poète ; dans « Le lombric », le comparé (le poète encore) est mentionné dès le début de la troisième strophe. Ces comparaisons reposent sur des mots-outils de comparaison divers : « le poète est semblable… », « le poète est ainsi… », « le poète est comme… ».
• Cependant, une fois le comparé nommé, le poète rappelle encore le comparant par un lexique qui lui est attaché (« se rit de l’archer, ailes » pour « L’albatros » ; « Landes du monde », « entaille profonde » pour « Le pin des Landes » ; « laboure, grand champ, récoltent, la terre, lombric » dans le poème de Jacques Roubaud).
Dans les poèmes C et E, les mots-outils de comparaison ont disparu et c’est alors une métaphore qui assure la structure des poèmes. Dans « Le crapaud », la description du comparant se prolonge jusqu’à l’avant-dernier vers ; seul le dernier vers dévoile le comparé : « moi », autrement dit
Tristan Corbière, le poète qui, par le biais du verbe « c’est », est identifié totalement au crapaud.
• Dans le calligramme « La colombe poignardée » d’Apollinaire enfin, la métaphore se complique: elle se fait dessin, le graphisme et la mise en page figurent la colombe ; en outre, le comparé n’est pas même nommé (on ne saurait que faire des conjectures sur ce que représente la colombe).
p Question 2
Ces poèmes, s’ils ont une structure très proche, n’appartiennent pas tous au même registre.
• Les trois premiers