Analyse affaire grégory villemin
1 : Médecine légale
Les éléments apportés à l'enquête dans le domaine de la médecine légale sont insuffisants alors même que rien ne s'opposait à un travail de qualité. Les décisions du juge et ses choix démontrent une méconnaissance de l'apport de la médecine légale à l'enquête. A chaque étape, dans ce domaine il a minimisé les recherches et de ce fait certaines questions restent sujettes à débat alors que des analyses normales auraient pu apporter des éléments conclusifs.
Les documents montrent que la levée du corps a donné lieu à des constatations limitées. Ainsi il n'est pas fait état d'une prise de température du corps ni de prélèvements effectués sur le corps ou dans l'environnement de celui-ci (eau de la rivière). Pourtant des prélèvements immédiats peuvent permettre des comparaisons utiles à l'enquête.
Le corps est retrouvé le soir et l'autopsie n'est effectuée que le lendemain en fin d'après-midi, le délai est ici assez important d'autant qu'il n'y a pas de justification à une telle attente qui ne peut qu'être néfaste à la précision des conclusions. Elle a lieu de manière étonnante puisque le juge d'instruction demande des examens minimaux et s'oppose même à certains examens habituels (prélèvement des organes de l'enfant). De ce fait certaines questions resteront sans réponse et les conclusions de l'autopsie sur la cause de la mort pourront être remise en question par d'autres experts.
Ainsi, il n'y a pas eu d'analyse pour savoir si la mort était due à une noyade dans l'eau de la rivière ou dans une autre eau alors que la recherche de diatomées sur des prélèvements sur le lieu où le corps a été retrouvé mais aussi aux différents lieux possibles où l'enfant a pu être jeté à l'eau ou même sur le réseau d'eau pour rechercher une noyade dans une baignoire qui a été évoquée auraient permis de lever le doute et de fixer de manière définitive le lieu de la noyade, si noyade il y a eu. En effet, il y a même ici un doute sur