L’élucidation d’une affaire criminelle nécessite le recours à diverses techniques qui devront être choisies judicieusement, selon que l’enquêteur se trouve confronté à telle ou telle nature de crime. Depuis plusieurs années, des services de Police Judiciaire, ont fréquemment recours à de nouvelles techniques d’aide à l’enquête criminelle, qui sortent totalement des sentiers tracés au fil des siècles d’investigation, par des méthodes dites classiques. Ces techniques nouvelles qui suscitent une très grande admiration auprès du public, sont largement médiatisées par des séries ou des romans, qui érigent en héros des « profilers ». L’analyse comportementale, ou profilage criminel, en dehors de toute conception caricaturale est une réelle technique exploitée depuis plus de 50 années, par les services d’enquêtes criminelles d’Amérique du Nord et d’Europe. Maitrisée par les uns, et à l’état expérimentale pour les autres, l’analyse comportementale a prouvé à plus d’une fois son efficacité dans la résolution d’affaires criminelles réputées très complexe, et souvent tristement célèbres. En effet, l’analyse comportementale a été plus sollicitée à l’occasion des enquêtes criminelles relatives à des crimes en série ou lors du procès de leurs auteurs ou à l’occasion de prise d’otages. Cette nouvelle méthode d’aide à l’enquête criminelle peine à se trouver une définition académique conventionnelle. Seulement des propositions de définitions sont apportées. Ainsi l’analyse comportementale peut s’entendre comme étant l’étude des caractéristiques et traits du fonctionnement des criminels qui les différencient de la population générale, ainsi que l’étude de preuves afin d’en déduire les possibles suspects dans un crime ou encore l’utilisation de preuves ou d’informations concernant un crime afin de cerner l’état mental et les traits de personnalité d’un agresseur dans le but de d’obtenir son style de vie et des données d’identification en vue de son identification.
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