En hiver principalement, la serre a besoin d’être chauffée. Le Ctifl a mis en place le système dit Open Buffer, également appelé stockage au centre : cela assure un meilleur découplage entre la production d’énergie par les chaudières à gaz et sa distribution dans les serres. Des chaudières portent de l’eau à 80-90 °C. Cette eau est d’abord stockée dans une cuve de 150 à 200 m3/ha. Quand la serre nécessite un apport de chaleur, l’eau chaude est envoyée dans un système de thermosiphons où se réalise un transfert de chaleur eau/air et air/plante. Ce système se répartit en chauffage de végétation ou de croissance, positionné au niveau des plantes, et en chauffage aérien, positionné au niveau du sol. Il est également possible de chauffer légèrement le substrat pour favoriser le développement des racines de la plante et l’absorption minérale. Certaines serres possèdent des écrans thermiques qui évitent les pertes de chaleur pendant la nuit.
La température est un des paramètres déterminant dans le développement des plantes. Deux aspects sont à prendre en compte :
La température moyenne sur 24 heures, qui influence la croissance de la plante. Plus la température est élevée, plus la croissance est activée (photosynthèse, transpiration, respiration). Quand la plante n’a pas de fruit, plus la température est élevée, plus on activera la production de racines, tiges et feuilles. Dans la limite de l’étiolement, on favorise la vigueur. Quand la plante se charge de fruits, plus on chauffe, plus on active le développement des fruits : ceux-ci grossissent aux dépens des feuilles et des racines. La charge de fruits augmente alors et la vigueur diminue.
Les écarts de température jour/nuit, qui permettent de contrôler la morphologie de la plante et son équilibre génératif/végétatif, c’est-à-dire l’équilibre entre la fructification et la végétation. Plus cet écart est élevé, plus la plante est générative (orientation des assimilats vers les fruits), les entre-nœuds importants et les