Analyse de découpage "Les dents de la mer" et "Buried"
Buried
8mn30 pour introduire le film.
Film à concept.
Retarde au maximum le début avec le très long noir.
23min30 : fin de l’acte 1 (généralement 2ou 3 min de plus)
Découverte du contexte +
Ce qui aurait pu être plus efficace : montage alterné entre lui dans la boîte et les gens qui le recherche. Mais on perd le concept. Ce qui fait la force de ce filme en fait aussi la faiblesse. Visuellement on en fait vite le tour.
« Une image doit être une aventure pour l’œil » P.Berthomieu
Les Dents de la Mer
1ère minute de film :
Dès le logo il se passe quelque chose. On y appose un son de sonar. On a l’impression d’une plongée dans un univers sonore qui est un univers marin. Il y a immersion dans un univers aquatique qui nous est étranger. Il a choisit d’utiliser l’ancien logo Universal qui s’accordait plus au son.
Après le logo il y a 13 secondes de carton noir, qui nous laisse un temps d’attente et qui permettent de mieux entendre les sons de sonar. On entend également le premier coup d’archet du violoncelle sur le noir. Tous ces éléments nous plongent dans une impression de fond marin là où il n’y en a pas, avec un élément qui vient des profondeurs.
Dans la tête du spectateur, ce n’est évidemment pas le coup d’archet qui vient des profondeurs mais une présence. Le mouvement est plus un indice de présence qu’une image subjective.
Fondu enchaîné avec les noms.
La typographie des cartons : mise en scène des noms (bcp de S et de R). On pense à une mâchoire.
Vient ensuite un plan séquence. Ce qui fait peur : le noir d’abord, le silence, puis il n’y a personne. Le film accumule des mécanismes qui renvoient à nos peurs, étant dans le cadre d’un cinéma plus pulsionnel.
Le plan, visuellement, ne renvoie pas du tout aux grands fonds marins. Pourquoi Spielberg filme un aquarium de cette manière ? On voit d’abord des algues. Ce sont des éléments qu’on n’aime pas, qu’on n’a pas envie de toucher. Il nous plonge dedans, avec la musique