Analyse de la consommation quotidienne selon le genre
Introduction :
Cette première partie de notre analyse se basera sur 23 observations, composées de 4 femmes seules, de 11 hommes seuls, et de 8 couples, dont 2 sont des couples regroupant deux femmes. Le nombre de nos observations est pour le moment restreint, et cela s’explique par un choix de méthode. En effet, de façon à observer de manière globale les différents thèmes que notre sujet - que nous développerons par la suite - nous proposaient, nous avons choisi d’observer les individus de leur entrée à leur sortie du magasin. Cette méthode fût longue et peu révélatrice de détails, mais cela nous a permis de mieux cerner les enjeux que notre sujet d’étude représentait. Nous avons choisi pour cette analyse de nous pencher sur le cas du genre durant les courses. En effet, la facilité d’accès des grandes surfaces et l’anonymat supposé qu’entraine ces très grandes enseignes sembleraient, à première vue, attirer plus d’homme que dans les années 30, temps où les manuels d’enseignement ménager et de puériculture apprenaient aux jeunes filles à devenir de bonnes ménagères et à «bien acheter en s’assurant que l’objet acheté remplit toutes les conditions d’hygiène et d’utilité. Qu’il soit payé exactement ce qu’il vaut, ni plus ni moins.»1 Il est évident qu’à cette époque les courses étaient une activité exclusivement féminine, et qu’un homme accomplissant cette tâche réservée aux femmes se verrait socialement réprimandé, sans compter le déshonneur que subirait la femme, vue comme incapable de s’occuper de son foyer. Aujourd’hui cette situation a bien évoluée, et même si faire ses courses, nous le verrons par la suite, et une activité bien ancrée dans le monde social, elle n’a plus, à première vue, d’enjeux aussi prononcé quant à la place des femmes dans le ménage. Il n’est pas rare de croiser, que ce soit dans les grandes surfaces ou dans les petits commerces, des hommes, et cela ne choque guère