Analyse de menon, platon
Intro
Platon est un philosophe grec, disciple de Socrate (427-347 av. J.-C.). Son œuvre est constituée de dialogues où les interlocuteurs cherchent ensemble la vérité sur un sujet donné : c'est la méthode dialectique, qui épouse la forme de la pensée, ce dialogue intérieur et silencieux de l'âme avec elle-même. Le texte que nous allons étudier est un extrait (80d-81e) de Menon. Le Ménon est un dialogue de Platon, dans lequel Ménon et Socrate essaient de trouver la définition de la vertu, sa nature, afin de savoir si la vertu s’enseigne ou, sinon, de quelle façon elle est obtenue.
D’une part, Ménon ; un personnage historique. Ménon est jeune, riche et a nombreux serviteurs. Il a reçu une bonne éducation, il connaît les poètes, la géométrie, les explications scientifiques. Il a lui-même déjà prononcé de nombreux discours sur la vertu. Fait-il partie des sophistes, dont la spécialité était précisément l’enseignement de la vertu ? Les indications ne permettent pas de le savoir : Ménon est un pur produit de l’éducation rhétorico-sophistique, particulièrement doué pour les discours sur la vertu, mais on le voit aussi se montrer très réservé à l’égard de l’enseignement des Sophistes. En tout cas, le portrait qu’en fait Platon est un des plus bienveillants parmi tous les témoignages que nous ont laissé les auteurs antiques.
D’autre part, Socrate. Il présente plusieurs traits inattendus : Notamment
. Socrate affirme qu’il est nécessaire de chercher ce qu’on ne sait pas, après avoir clairement compris qu’on l’ignore. Pour cela, il atténue l’exigence critique qui le caractérise dans les premiers dialogues. Il accepte le recours à une procédure d’examen par hypothèse, qui permet de parvenir à certaines conclusions provisoires.
. le Socrate du Ménon est un Socrate mathématicien. . Socrate plus affirmatif notamment dans la question de la Réminiscence. Apprendre, c’est se souvenir. Donc un Socrate moins socratique et un Socrate plus platonicien.