Analyse de phèdre
Jean Racine est un dramaturge et un poète très connu de la période classique en France. Étant orphelin jeune et ayant eu une solide éducation littéraire et religieuse, ce vécu a fait de lui un auteur de tragédie hors du commun. Toutes ses pièces parlent d’amour fatal qui aveugle la raison et crée des conflits. La pièce Phèdre présente bien la tragédie qu’était la condition humaine par ses personnages obscurs voués à la souffrance et subissant sans cesse la vague à l’âme. L’extrait tiré de l’œuvre Phèdre exprime clairement le thème principal de l’amour coupable.
Phèdre, fille de Pasiphaé, est voué au supplice d’une malédiction éternelle qui s’abattra sur chaque femme descendant de sa famille. Ce mauvais sort infligé par les Dieux et apportant le dérèglement de ses sens, lui impose un amour défendu et maudit. On peut d’abord constater l’amour coupable lorsqu’elle dit : « Je m’abhorre » L.49. Ces quelques mots l’obligent à se détester pour le mal fait à Hippolyte dans le but de cacher son amour. Elle hait ce sentiment éprouvé pour un fils, mais c’est une obligeance, une destinée hors de son contrôle. Il y a tant de mots décrivant sa peine tels que « fol amour » et « trouble ma raison » L.46 démontrant cet amour impossible avec elle et contre elle. Phèdre aura beau combattre ses sentiments et tenter de se raisonner, rien n’y fera. « Prête-moi ton épée » s’écrira-t-elle, aussi mieux s’enlever la vie plutôt que de vivre sans son amour et devoir supporter la douleur. La femme de Thésée apporte même une métaphore pour exprimer ce besoin d’abandonner : « ont allumé le feu fatal à tout mon sang » L.51 On peut aussi voir cet amour excessif et prohibé dans les paroles suivantes, « un supplice si doux » L.79, cet oxymore, ces deux mots qui mettent de l’emphase sur ce qu’elle ressent face à la malédiction. L’amour est doux puisque c’est un sentiment censé être heureux, mais c’est un supplice dans sa situation. De plus, cette