Analyse de roman
I. LE SCHEMA NARRATIF
L'analyse d'un récit peut s'appuyer sur une version simplifiée du schéma narratif selon Propp (empruntée à J.-M. Adam et J.-P. Goldenstein) :
Etat initial (EI)
Force transformatrice (FT)
Dynamique d'action (DA)
Force équilibrante (FE)
Etat final (EF)
Pour en comprendre l'intérêt analytique et le fonctionnement, on peut commencer par l'appliquer à quelques récits bien connus ; par exemple au Petit chaperon rouge et à la fable de La fontaine Le loup et l'agneau, comme le font André Robert et Annick Bouillaguet dans leur présentation (André ROBERT et Annick Bouillaguet, L'analyse de contenu, Paris, PUF, Que sais-je ? n° 3271. Lire le chapitre V pour une présentation générale).
On s'apercevra alors que dégager le schéma narratif, c'est faire apparaître les moments clés de l'enchaînement des événements.
Appliquer la méthode à d'autres récits, par exemple à un album pour enfants. On s'interrogera sur la prise en compte dans ce cadre de la spécificité de l'image.
On pourra étendre l'analyse du schéma narratif au récit filmique. Egalement comparer sous cet angle un roman, une nouvelle et son adaptation cinématographique. II. LE SCHEMA ACTANCIEL
Le schéma narratif peut être complété par la mise à jour du schéma actanciel. Le schéma actanciel dégage les rapports de force qui s'établissent entre les personnages, et donc font avancer l'action.
On distingue trois catégories actancielles : la relation sujet — objet ; la relation destinateur — destinataire ; la relation opposant — adjuvant.
Le sujet est le héros de la quête ; l'objet est "ce qui, celui qui, celle qui" est convoité : l'objet de la quête. Entre existe donc une relation de désir.
Le destinateur est "ce qui, celui qui, celle qui " souffre d'un méfait ou d'un manque et désigne quelqu'un pour le réparer : le destinataire.
L'opposant est donc ce qui fait obstacle à la quête du sujet, tandis que