Analyse de the impossibility of development studies, stuart corbridge
Les études du développement sont une entreprise particulière, car elles sont liées au principe de différence et aussi au principe de similarité. Ce double engagement est la force mais aussi la faiblesse de ces études. Mais comme les formes d’organisation sociale et économique proposées par les E.D. n’ont pas des effets uniques ou unidirectionnels, il ne faut pas condamner les E.D. pour leur double engagement ; il faut plutôt comprendre et défier constamment les formes particulières de gouvernance proposées au nom des E.D.
De plus en plus de critiques sont adressées aux E.D., sur la base de théorèmes de l’impossibilité, qui soutiennent que le « développement » ne peut pas avoir du succès dans les ex-colonies, pour une ou plusieurs raisons.
1. Les problèmes liés à l’ »économie du développement » : Deepak Lal (1983) soutient que les économies des pays du tiers monde fonctionnent comme toutes les autres économies (occidentales) et que donc les théories néoclassiques sont valides pour ces pays. L’application des autres théories, conçues exprès pour les pays du tiers monde, seraient à l’origine des nombreux problèmes économiques de ces pays.
Récemment plusieurs arguments favorables à la libéralisation sont apparus, et ils pourraient favoriser ces théories (1), qui sont bien posées mais qui ont un petit écho. Cependant l’idée d’un marché auto-réglé est dépassée, et il est largement accepté que le marché fonctionne seulement dans un contexte institutionnel robuste et avec des flux d’information symétriques. En plus l’économie orthodoxe doit considérer les découvertes des économies hétérodoxes.
2. Le post-développementisme : Arturo Escobar (1984) se base sur le travail de Foucault pour soutenir que le tiers monde est le résultat même des discours sur le développement et le tiers monde, qui l’ont produit. Ces pratiques discursives sont, selon Escobar, liées à une économie de