Analyse de L'extermination des Indiens d'Amérique de Nord
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L'extermination des Indiens d'Amérique de Nord, de Pap Ndiaye, explique le phénomène et les causes du déclin de la population nord-amérindienne durant les derniers siècles. L'auteur suggère qu'en plus d'être victimes de guerre, les Autochtones subirent de grandes pertes à cause de maladies et à des fins économiques. Le calcul de la population amérindienne lors de l'arrivée de Christophe Colomb fait l'objet de débat depuis plus de deux cent ans. Un consensus récent, provenant des études plus approfondies, suggère une fourchette entre 6 à 8 millions de personnes. Ce qui est certain, c'est que dans les années 1800 et 1900, les Autochtones ne comptèrent parmi eux qu'une fraction de leur population originale, soit 600 000 et 375 000 respectivement. Ce déclin d'ampleur unique dans l'histoire de l'humanité, que l'on peut traiter de catastrophe démographique, de « holocauste américain », a été engendré par l'arrivée des Européens en Amérique du Nord. La colonisation a engendré les maladies, la guerre, les massacres, les déportations et la destruction des modes de vie Malgré les efforts de l'homme blanc, l'esclavage des Autochtones demeura relativement négligeable. Soit ils refusaient de travailler ou ils s'échappaient. L'opinion de la majorité était que puisqu'ils n'avaient aucune valeur économique, on n'avait aucun besoin de leur épargner la vie. Même Thomas Jefferson, deuxième président des États-Unis, a recommandé d'exterminer les Indiens, sinon de les déporter le plus loin possible; un sort odieux auquel il n'aurait jamais soumis ses esclaves noirs. Ce génocide n'était point l'objectif de la colonisation mais fut la conséquence de motivations économiques et politiques. Malgré que tous - Européens, Africains, Asiatiques et Autochtones - furent atteints des maladies du temps, ce sont ces derniers qui en ont soufferts le plus. Par exemple, la variole, provenant des Français de parages du lac Érié, a décimé presque deux tiers de la nation huronne