Analyse de l
En comptabilité, le risque de défaillance conduit les groupes à s'interroger sur la notion de continuité d'exploitation. Ce principe est énoncé dans la plupart des cadres comptables. En France, la continuité d'exploitation revêt une importance particulière car le commissaire aux comptes a l'obligation de déclencher une procédure d'alerte1 dès lors qu'il « relève, à l'occasion de l'exercice de sa mission, des faits de nature à compromettre la continuité d'exploitation2 ». En tant que postulat, le principe de continuité d'exploitation vient résoudre, en apparence, le paradoxe qui consiste à communiquer une information comptable périodique relative à une activité continue. Il ne s'agit pas de prouver l'existence de la continuité mais d'évaluer les présomptions qui impliqueraient que cette convention doit être acceptée tout en s'assurant qu'il n'existe pas d'éléments probants justifiant sa remise en cause. Ainsi, de simples difficultés ou une appréciation à long terme de difficultés éventuelles ne sont pas constitutives d'une rupture de continuité d'exploitation que nous appellerons risque de défaillance.
En normes comptables internationales IAS/IFRS, l'établissement d'un diagnostic prévisionnel est nécessaire puisque « les états financiers sont normalement préparés selon l'hypothèse qu'une entité est en situation de continuité d'exploitation et poursuivra ses activités dans un avenir prévisible3 ».
Ainsi les lecteurs des états financiers, tels que les analystes financiers, sont susceptibles d'appliquer des méthodologies d'analyse financière pour estimer le risque de défaillance. Pour ce faire, les utilisateurs doivent considérer toute une série de facteurs relatifs à la rentabilité actuelle et attendue, aux calendriers de remboursement des dettes et aux sources potentielles de remplacement de son financement4. La rentabilité des actifs5 et la structure de l'endettement, tel que l'endettement financier net, sont des agrégats majeurs en