Analyse dernier jour d'un condamné
Résumé :
Après le verdict, le condamné est ramené à Bicêtre où il doit passer six semaines avant d’être envoyé à l’Hôtel de Ville. Les gardes multiplient les précautions de crainte qu’il ne se donne la mort dans sa cellule, mais après quelques jours de haute surveillance, ils lui permettent de circuler dans le préau et de discuter avec les autres détenus. Le narrateur découvre alors les habitudes et le langage de ceux qui partagent sa réclusion. De tous les termes qu’il entend, il ne retient que ceux qui ont un rapport avec la guillotine et la décapitation. Le prisonnier, désormais promis à une fin horrible, est traité comme « une chose » vulgaire et repoussante.
Bicêtre :
L’édifice où est enfermé le condamné se présente sous deux aspects complètement opposés : l’un accueillant, l’autre répugnant. Tout dépend de l’angle de vue d’où il est perçu. Vu de loin, l’édifice « a quelque majesté….. » mais vu de près, c'est-à-dire d’un point de vue proche de la réalité, l’établissement change totalement d’apparence.
Un traitement qui sent l’échafaud :
Le narrateur se voit d’abord administrer un traitement spécial, celui que l’on réserve aux condamnés à mort. Ces mesures extrêmement sévères sont prises pour empêcher le condamné à mort de se tuer avant le terme fixé par la loi. La vie du prisonnier ne lui appartient plus ; elle appartient désormais à la société qui veut se venger
Petit à petit, les gardes desserrent leur étreinte, laissant une petite marge de « liberté » au reclus considéré dorénavant comme un prisonnier normal. Cet élan de pitié, venant des guichetiers, « sentait l’échafaud », il n’épargnait pas au condamné les violences infligées aux autres détenus.
Entre les prisonniers et les gardes :
Le personnage principal qui est manifestement un noble ou un bourgeois –il parle le latin : seuls les bourgeois et les nobles utilisaient cette langue au 19ème siècle- côtoie des prisonniers issus du bas peuple. La prison brise les barrières qui séparent les