Analyse des citations : julio cortazar
L’écrivain ne déserte pas l’univers qui est le sien, ne se sépare pas du style qui lui appartient en propre, pour dépeindre le monde qui est le nôtre. Sartre, dans le premier volume de Situations, nous avait déjà prévenus : « le fantastique est devenu la règle et non l’exception ». On a, dans le fond, trop beau jeu de discerner, chez notre auteur, ce qui détient une portée politique de ce qui en est apparemment dépourvu : nous n’examinons jamais que les deux faces d’un même monde.
« L’écrivain ne déserte pas l’univers qui est le sien »
L’univers de Cortázar, c’est le fantastique. Toutes ses nouvelles et tous ses livres sont fantastiques. Il n’a pas écrit de livres ou nouvelles d’un autre genre, d’une autre nature.
Univers : milieu (spécifique) matériel ou moral ( nature, monde
Le fantastique de Cortázar est différent de celui dit « classique ». : Intrusion du surnaturel dans un cadre réaliste. Celui-ci est plus basé sur l’incertitude et l’inattendu. En effet, l’’inattendu et l’incertitude relèvent de la conception du fantastique propre à Cortázar
Le fantastique de Cortázar est un fantastique qui dérange et qui peut susciter l’incompréhension. Ex : dans la nouvelle « lettre à maman » une maman parle de son fils dans ses lettres comme si il était encore en vie alors qu’il est mort.
Il est caractérisé par l’absence de limite entre l’inconscient, l’imaginaire et la réalité. Cette réalité qui se transforme en quelque chose d’autre. Il est également très économe. Il n’utilise que très peu d’effets. Ce n’est pas une rupture brutale, avec soudainement un monstre qui sort de nulle part (d’ailleurs, il n’y a pas de monstre mais quelque chose d’incompréhensible.) mais une appariation lente de quelque chose de dérangeant. Au fur et à mesure que l’on progresse dans le récit, cette chose deviendra de plus en plus dérangeante. Derrière le cadre rassurant, banal que nous présente l’histoire, il y a un arrière plan d’ombre