Analyse des modifications de l'acte uniforme sur le droit commercial général
Dans sa course vers l’harmonisation des législations des affaires dans les pays membres, l’Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) a adopté le 17 Avril 1997 l’ « ACTE UNIFORME PORTANT SUR LE DROIT COMMERCIAL GENERAL ».
Entré en vigueur le 1er janvier 1998, Ce texte a très vite montré certaines limites. Les principales critiques alors formulées étaient liées à :
- ses omissions et manquements ;
Les cas les plus incommodants étaient relatifs au régime des prescriptions et de la computation des délais. Le vide juridique qu’avait laissé le législateur communautaire commandait alors que l’on se retournât très souvent vers les législations nationales, ce qui constituait un échec à la mission d’harmonisation assignée au législateur communautaire.
De même, l’organisation légère et tatillonne des institutions aussi importantes que le RCCM, le bail commercial et le fonds de commerce a généré une abondante jurisprudence de la CCJA sur les questions y relatives.
- son obsolescence
Rattrapée et même dépassée par l’évolution technologique l’arrimage de cet instrument normatif majeur de l’activité commerciale aux impératifs technologiques de l’heure se faisait de plus en plus urgente. Mieux encore l’évolution de la pratique commerciale commandait que l’on étendît davantage les modes de preuve des actes de commerce.
Tous ces points et bien d’autres ont amené le législateur communautaire à se pencher sur l’amélioration de l’acte uniforme du 17 Avril 1997.
Adopté le 15 décembre 2010 à LOME et entré en vigueur le 16 Mai 2011, l’acte uniforme révisé sur le droit commercial général est un condensé de 307 articles répartis sous 09 livres. Dont la densité varie en fonction des thèmes qu’ils développent.
Ce nouvel instrument a le mérite de corriger quelques manquements du précédent acte uniforme de l’ossature au fond