Analyse du romain la princesse de clèves de mme lafayette
Roman historique, écrit au xviie siècle et se déroulant au xvie siècle. Cette œuvre est considérée comme le premier roman moderne de la littérature française et comme un des premiers romans d’analyse.
A) Etude du préambule.
1) « Je vais vous parler avec sincérité »
En oratrice consommée, la princesse use ici d’une première précaution oratoire : elle annonce au duc qu’elle va parler avec franchise. Sans doute va-t-elle lui tenir des propos qu’il ne tient pas à entendre.
2) « Je vais passer par-dessus toute la retenue. »
Poursuivant sur sa lancée, elle le prévient qu’elle va passer outre la réserve qui s’impose à une femme de son rang. En effet, comme elle s’apprête à lui faire un aveu d’amour implicite dans la phrase : « Néanmoins (…) si horrible malheur.» Elle veut éviter aussi que le duc ne se formalise (=ne s’offense) de l’audace dont elle va faire preuve en lui disant qu’elle l’aime. Tant il est vrai qu’il était incongrue (inconvenant) pour une femme de son époque (XVIIe) et de son éducation (aristocratie) de prendre l’initiative d’une déclaration d’amour.
3) « Je vais passer par-dessus tout la délicatesse »
Dire qu’elle ne va pas se montrer délicate, c’est dire qu’elle ne va pas le ménager et, en l’occurrence, qu’elle va peut-être se montrer cruelle à son égard. En effet, dans les 3dernieres proposition de la phrase : « Néanmoins (…) si horrible malheur.», elle avertit que des raisons insurmontables l’empêche de l’épouser. La princesse vise à avertir la déception qu’elle s’apprête à infliger au duc.
« Je vous conjure de m’écouter sans m’interrompre »
Si la princesse supplie le duc de ne pas l’interrompre, c’est sans doute qu’elle ne se sent pas très sure d’elle-même. La moindre intervention verbale ou gestuelle du duc serait de nature à faire fondre ses résolutions comme neige au soleil tant il est qu’en l’avertissant qu’elle ne l’épousera pas, elle suit plutôt son raisonnement que son