Analyse fetichisme
L’ouvrage se présente comme le titre l’indique en une suite de trois essais, divisés respectivement en 7,7 et 5 sections suivis d’une conclusion qui en redéploit les résultats. L’argumentation débute par la notion « d’aberrations sexuelles » erreur d’orientation. Freud pose le terme de « libido » pour designer la pulsion proprement sexuelle, équivalent à la faim, ainsi qu’une distinction de l’objet, soit la personne qui exerce un attrait sexuel et du but, soit l’acte auquel pousse la pulsion. Cela permet en premier lieu de distinguer les déviations en rapport avec l’objet sexuel, l’inversion plus connue sous le terme d’homosexualité, puis le fait de prendre des enfants (prépubères) et des animaux comme objets sexuels et en deuxième lieu les déviations en rapport avec le but sexuel, impliquant une déviation par rapport au but sexuel normal qu’est l’union des parties génitales dans le coït. C’est là qu’apparait le terme de perversion. Freud explique que les perversions consistent en phénomènes de deux ordres : d’une part, transgressions anatomiques qui consistent à réaliser le but sexuel avec des parties du corps non génitales, d’autre part, « arrêts à certains rapports intermédiaires », avant le « but final », qui par fixation deviennent des buts de satisfactions en soi. On trouve ici la surestimation de l’objet sexuel, placée comme clause perverse de l’amour, puis l’usage sexuel des muqueuses orales et de l’anus qui en viennent à être considérés comme organes génitaux. Puis Freud fait l’examen du fétichisme et enchaine sur le voyeurisme et l’exhibitionnisme, le sadisme et masochisme. Puis se dégage l’idée de fixation libidinale ainsi que le facteur psychique dans les perversions, celles-ci ne pouvant être réduites à l’idée de bestialité. Ainsi se trouve établi un pont avec la névrose, par un retour à la question de la pulsion sexuelle chez les névrosés. Le terme perversion est employé au singulier ce qui nous fait passer à la catégorie des perversions,