Analyse filmique les petits mouchoirs
2h34 de valse sentimentale
Une bande de copains partent chaque été dans la maison de Max et Véro (deux de la bande) pour les vacances. Seulement avant leur départ, Ludo, un de leur meilleur ami vient d’avoir un grave accident, mais ils décident de partir quand même. Tout au long du film, non-dits , culpabilité et petits secrets surgissent et donnent à cette histoire poignante une vraie danse des sentiments.
Un casting exceptionnel pour ce troisième film de Guillaume Canet. Côte à côte, Marion Cotillard, Jean Dujardin, François Cluzet, Gilles Lelouche, Benoit Magimel et bien d’autres exécutent un jeu d’acteurs sans faute. Mais attention, ce qui aurait pu être un film d’acteurs semble réellement être un film d’amis. Sans aucun effort, on s’identifie à ces personnages (parfois peut être un peu simples) qui ressemblent autant à nous qu’à notre entourage. On y retrouve le clown de la bande, celui qui ne comprend rien, le solitaire, le doyen… Un film quasi autobiographique pour Guillaume Canet puisque les acteurs choisis font partie de son entourage et qu’il met un peu de lui, des tranches de sa vie, dans chacun des personnages. C’est d’ailleurs peut-être pour ça que l’on sent cette équipe si soudée, ils n’ont pas à faire semblant. Ici ce qui le réalisateur a voulu faire, ce n’est pas de l’originalité, mais de la justesse.
Le temps du film, nous avons l’impression de partir nous évader avec eux car nous rions aux éclats à leurs blagues, avons la boule au ventre lors des tensions et sentons presque l’odeur de l’iode lorsqu’ils partent en bateau. Le scénario lui aussi retrace l’amitié d’une manière très lucide et forte. Il nous rappelle les petits (ou gros) mensonges que l’on se crée pour éviter un peu de sincérité. Au final, on peut prendre ce film comme une moralité, ou bien un conseil mais donné avec subtilité. « Les petits mouchoirs » est parfaitement enclavé dans la génération 2010.L’histoire révélée par la bande annonce