Analyse Les étrennes des orphelins d'Arthur Rimbaud
Partie IV
Dans la quatrième partie de Les étrennes des orphelins, Rimbaud rappelle au lecteur la vie que menaient les deux orphelins. Une vie joyeuse, chaleureuse, avant que leur père abandonne le foyer familial et que leur mère meure.
Vers 57 à 62 : un regard extérieur raconte l'animation d'autrefois de cette petite maison : ''un feu pétillait'' (vers 59), ''la chambre était illuminée'' (vers 60) ou encore ''les meubles vernis aimaient à tournoyer'' (vers 62). On a alors une représentation d'une maison illuminée et surtout vivante. Ce qui amène à nommer cet extrait la chaleur d'un foyer passé.
Vers 63 à 68, on s'arrête sur une armoire de bois. D'après le texte, sa serrure était toujours sans clefs, que la mère tenait éloignées de ses enfants. L'intérieur de l'armoire n'est pas dévoilé et force le lecteur à s'interroger sur ce que les quatre parois peuvent renfermer. Un objet ? Ou peux-être, dans la métaphore, des secrets que la mère ne voulait divulguer ? A présent que la mère est décédée, les clefs sont-elles perdues ou ont-elles retrouvé leur place dans la serrure ? Qui sait ... Cette partie porte le nom de Les secrets d'une armoire impénétrable.
Vers 69 à 76 : Le poète offre un retour brusque à la réalité qui contraste avec la plénitude d'avant.
La vie du foyer n'est plus. La chaleur d'une mère envers ses enfants a disparu. La solitude est mise en avant. Les orphelins transmettent même de la tristesse lorsqu'ils dorment. Tout n'est plus qu'absence et tristesse est le titre de ce dernier fragment de texte.
La partie IV du poème est composée de 20 vers. Ces vers possèdent 12 syllabes et sont donc des alexandrins. Les rimes sont toutes suivies et sont pauvres, suffisantes ou riches. Exemples :
Rime pauvre : eux-bleus en vers 73-74
Rime suffisante : fois-autrefois en vers 57-58
Rime riche : cheminée-illuminée en vers 59-60
Parmi les thèmes, on retrouve celui des meubles, à travers la grande armoire sans clefs. Ce