Analyse linéaire mariage de figaro acte v scène iii
Acte V, scène 3 : le monologue
Scène qui représente le dénouement de la pièce. Ce monologue est un des plus longs de la scène française (ici nous n’en étudions qu’un extrait). Il permet de créer une pause dans l’action : le personnage, porte-parole de l’auteur s’adresse directement au public et l’action ne progresse pas : c’est un moment statique pendant lequel Figaro attend le développement de la « crise » engagée et l’arrivée de Suzanne avec des explications. C’est un temps de réflexion pour lui-même.
Quand Figaro commence son monologue, le théâtre est obscur, l’acteur adopte un ton sombre.
Le décor représente une salle de marronniers, dans un parc, des arbres plantés en ordre symétriques, le fond est une clairière ornée, un siège de gazon sur le devant.
Rappel de l’intrigue qui conduit ici Figaro, le soir de ses noces à faire les 100 pas en pleine nuit : le mariage de Figaro et de Suzanne a été réglé à la fin de l’acte III ; l’acte IV a été en partie rempli par des cérémonies, défilés, danses qui s’y rapportent. Mais, chemin faisant, toute une intrigue a été ourdie et Figaro croit que Suzanne lui désobéit, lui ment et veut le tromper : le spectateur sait que la comtesse a ordonné à Suzanne d’accepter le rendez-vous que le comte lui avait fixé. Elles échangeront leurs vêtements pour que Rosine aille au rendez-vous sous l’habit de Suzanne, afin de piéger le comte. Bien sûr, Figaro n’est pas mis dans la confidence, c’est ce qui fait qu’il se croit trahi.
Ce monologue n’est pas seulement le manifeste d’une Révolution écrit par Beaumarchais : pour s’expliquer l’amertume de Figaro, il faut tenir compte de sa situation : ce n’est pas celle d’un philosophe qui réforme le monde, mais celle d’un mari jaloux qui croit avoir surpris la preuve que la veille même de son mariage, sa Suzanne se prépare à le tromper avec son maître.
( Figaro se promène, en pensant à Suzanne. Les données