Analyse littéraire princesse de clèves

378 mots 2 pages
En quoi le portrait est-il retardé ? (extrait allant de « Il parut alors » à « pleins de grâce et de charmes ») Dans ce portrait de la Princesse de Clèves écrit par Mme de La Fayette en 1678, nous pouvons remarquer que l’auteur veut créer un effet d’attente, notamment à l’aide des premières phrases : « Il parut alors » l.1 est une formule impersonnelle qui donne l’impression d’être dans un conte de fées composé d’une mystérieuse princesse. De plus, on ne la cite que par des articles indéfinis : « une beauté » l.1, « une beauté parfaite » l.2, ce qui a pour but de nous plonger encore un peu plus dans ce mystère. Enfin, nous constatons que tout est mis en œuvre pour à la fois retarder le dévoilement de son identité, mais aussi pour montrer que Mlle de Chartres détient l’intérêt de tout le monde : « qui attira les yeux de tout le monde » l.1, « elle donna de l’admiration » l.2. Ainsi, Mme de La Fayette ne livre pas d’emblée le nom de l’héroïne. Et elle réussit à créer une sorte de jeu, une énigme. Cela commence par l’apparition d’une inconnue dans la cour, qui crée une rupture marquée par cette irruption, celle d’une « beauté parfaite » l.2 qui suscite l’ « admiration » l.2 de toutes les personnes présentes.
Mais ce n’est pas tout. Afin de prolonger le mystère, le récit marque un temps d’arrêt. Mme de La Fayette revient sur le passé de la princesse, et résout ainsi l’énigme en nous apprenant « qu’elle était de la même maison que le vidame de Chartres » l.3-4. Son nom est ainsi révélé grâce à celui de sa mère, Mme de Chartres. Finalement, l’action du début reprend après une courte pause : « elle voulut la mener à la cour » l.25, « le vidame alla au-devant d’elle » l.26. La fin renvoie donc au début, mais en possédant quelque chose de plus : l’identité de cette beauté.

Par conséquent, l’art du portrait ne s’assimile pas seulement à décrire la personne souhaitée. Il s’agit aussi d’apporter nuances, effets de surprise et grâce. C’est ce

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