Analyse litéraire des problématiques du roman le bras coupé
Bernard Assiniwi était un écrivain multidisciplinaire d’origine algonquienne, il était aussi comédien et possède un doctorat en histoire. Bernard a publié en 1976 son œuvre intitulée « Le bras coupé ». C’est l’histoire d’un Algonquien vivant au nord de Gatineau, en 1873, se fait trancher la main droite par six colonisateurs anglais ivres. Après plusieurs mois caché en forêt pour guérir et renforcé sa main, il n’a qu’une idée en tête, se venger. De plus, l’exploitation des forêts par les colonisateurs lui a fait perdre sa femme Ikwe avec un malheureux accident. L’extrait pour l’analyse se trouve aux trois quarts du livre, mais en plein milieu de son plan d’élimination des six Anglais. Minji-mendam, l’Algonquien atrophié, est à se demander si tout ce qu’il fait pour se venger vaut vraiment la peine. Pour commencer, Minji-mendam est déjà à mi-chemin dans son plan lorsqu’il réalise tout le mal qui se fait et fait aux autres, il exprime avoir mal à l’intérieur de lui après avoir exécuté les premiers Anglais. En effet, par la répétition, se posent plusieurs questions. Par exemple, « Était-ce la conscience d’avoir faire mal? Était-ce simplement qu’il ne savait plus très bien si cette vengeance était encore nécessaire ? » 1 Ceci amène à poser, comme question pour quelle raison fait-il cela ? Quelles sont les pertes que son plan lui attire ? Il cherche vengeance pour réparer son orgueil, mais il n’est pas gagnant pour autant. En réalisant ses convictions personnelles, il doit le pays qu’il aime. Son plan a pris huit mois d’isolement dans la forêt pour concevoir et se pratiquer physiquement, mais une fois réalisé, il n’a plus rien. Il ne peut plus se montrer dans son propre village, il se fait rechercher par plusieurs villageois, même ceux à qui il n’a rien fait. Ceci lui fait « mal à son orgueil de devoir se cacher, comme le gibier que l’on traque
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Bernard Assiniwi, « Le bras coupé », Montréal, Leméac,