Analyse omd
A l’occasion du Sommet du Millénaire des Nations Unies de septembre 2000, les chefs d’État du monde entier se sont engagés à atteindre, d’ici à 2015, des objectifs de développement précis, dits Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), dans les domaines suivants : réduction de la pauvreté, de la faim, de la maladie, de l’illettrisme, lutte contre la dégradation de l’environnement et contre la discrimination à l’encontre des femmes1. Il est largement admis que des ressources financières supplémentaires seront nécessaires pour la réalisation de ces Objectifs d’ici à 2015. Le chiffre de 50 milliards de dollars par an, soit le montant total de l’aide publique au Développement (APD) fournie actuellement par les pays membres du CAD (Comité d’aide au développement), est souvent avancé Cette estimation intuitive semble constituer un minimum. Si les gouvernements veulent véritablement atteindre les Objectifs du Millénaire, ils doivent multiplier par deux le niveau actuel de l’APD, trouver des sources de financement alternatives du même ordre de grandeur, ou encore construire un compromis entre ces deux solutions. Le défi qui se pose à la
Communauté internationale se fait chaque jour plus pressant.
Il n’y a pas d’explication valable partout de l’échec ou du succès de cette entreprise.
Chaque région, chaque objectif appelle une analyse minutieuse. On peut néanmoins dégager quatre raisons générales de la non-réalisation des OMD. Parfois, le problème tient à la mauvaise gouvernance, caractérisée par la corruption, la médiocrité des choix de politique économique et le non-respect des droits de l’homme. Parfois le problème tient au piège de la pauvreté, quand l’économie locale et l’économie nationale sont trop pauvres pour réaliser les investissements nécessaires. Parfois des progrès sont accomplis dans une partie du pays mais pas dans d’autres, de sorte qu’il subsiste des poches de pauvreté.
Même quand la gestion du pays est assez bonne, il