Les Liaisons dangereuses est un roman épistolaire écrit par Pierre Choderlos de Laclos et publié en 1782. Cette œuvre littéraire majeure du XVIIIème siècle, qui raconte le duel de deux aristocrates manipulateurs, roués, est considérée comme un chef-d’œuvre de la littérature française. Ce roman est une critique ouverte de la societé libertine et une moquerie sur l'éducation feminine de cette époque. L'œuvre connut rapidement un succès de scandale au XVIIIe siècle
Le texte que nous allons étudier est l'incipit du roman. C'est une lettre, écrite pas la jeune Cécile de Volanges à son amie, restant encore au couvent Sophie Carnay.
Le theme principal de ce texte est la critique de l'education feminine par l'exemple de Cécile de Volanges. Alors, nous allons voir de plus pres ce pesonnage.

La fille de Madame de Volanges a grandi au couvent dans l'innocence et l'ignorance.
Cécile a environ 18 ans à la sortie du couvent, mais son attitude nous paraît bien trop enfantin pour son age (le style simple de son ecriture en est bien la preuve). C'est une jeune fille peu autonome, influencée par l'autorité de sa mère (elle repete plusieurs fois « Maman » dans sa lettre, elle fait entierement confience à sa mère « maman m'a dit... »(l. 8)). La phrase finale “Je crois que quand je serais mariée, je ne me servirais plus de ce cordonnier-là” (l. 43-44) semble être sa seule decision depuis le debut de l'extrait.
La construction des phrases et ses intonations (souvent exclamatives) revelent son caractère immature (les phrases courtes, simples, l'emploi des termes de la langue parlée n'est pas râre (« comme ce jour du tonnerre » l. 37 « perdre sa tête”l. 35)). Cécile est angoissée avant la renconte avec son “futur mari” (qui était, au fait, le simple cordonnier) et ressemble à un enfant, lequel a peur de ce qu'il veut, qui n'a aucune experience et aucune competence de comment se composter devant un homme (“la main me tremble, le coeur me bat...” l. 14-15). De plus, pendant son