Analyse photo - denis darzacq
Cette photo est celle d'un jeune garçon, Tristan Foricher, il est ici appuyé contre le mur d'un musée, jambes croisées. Une main posée sur la hanche, l'autre délicatement posé sur la cuisse. La tête droite et le regard supérieur.
Cette photo est prise avec une focale dite normale, c'est-à-dire que l'image est perçue selon le même angle de champ que la vision humaine. Le cadrage est frontal, même si le regard du jeune se porte au-dessus du photographe et donne un léger effet de contre-plongée.
La composition est très simple, elle respecte la règle des tiers, le jeune homme n'est pas tout à fait au centre de la photo, ses jambes croisées et ses bras anguleux cassent la rigueur des lignes verticales des cadres des toiles derrières lui et de l'angle du mur. Les plaintes du mur le traversent et assoient sa position. Un élément est en revanche parfaitement centré : la main gauche du jeune posée sur sa cuisse et son geste maniéré.
Placé dans ce musée, ce jeune garçon face au photographe, le buste courbé, la tête droite et le regard planté vers l'objectif se met en scène. Il devient dans cet univers qu'il a choisi quelqu'un de supérieur, de maniéré, de presque hautain, loin de sa situation de handicap. Cette mise en scène sublime ce bras qu'il cherche pourtant à cacher dans un autre cliché de Act. Le lieu participe a cette transparence, les musées étant souvent le cliché de l'état du personnage qu'il incarne.
Cette photo provoque à première vue un sentiment gênant, le regard du garçon est presque condescendant, mais au fil de la compréhension on découvre sa faiblesse présentée