analyse plastique Enterrement à Ornans Courbet
Chef de file du courant réalise, il rompt avec les traditions et exprime un style personnel qui fera des émules. [...] La profondeur du tableau est habilement suggérée par le dallage du sol, les barreaux des chaises, invitant à regarder dans la direction du violoniste, tout comme l’ombre et les regards des personnages tournés vers lui. La lumière est très diffuse, tamisée. Provenant de la droite, elle éclaire les visages des protagonistes qui ressortent ainsi de l’obscurité. Courbet utilise donc la technique du clair-obscur pour mettre en valeur les visages. Le personnage de Marlet baigne dans la lumière tout comme la table. Cette façon de traiter la lumière est une référence à la peinture hollandaise, à la peinture du Nord à laquelle Courbet s’est énormément intéressé, en particulier pour Rembrandt et les frères Le Nain. [...]
[...] Des zones plus claires associées à d'autres, plus sombres, donnent du modelé aux personnages. Cette toile est un bel exercice de virtuosité grâce à laquelle Courbet s’affirme en tant que réaliste par le souci du détail avec par exemple le pelage du chien ou encore la nature morte avec le verre parfaitement détaillé. Il va même jusqu’à représenter la tache de vin sur la nappe et notons que les visages sont parfaitement détaillés. La façon de peindre de Courbet est franche et énergique. [...]
[...] Tout d’abord, une ligne oblique sépare la toile en deux parties, formulant ainsi deux zones distinctes, l’une plongée dans l’ombre, la seconde plus éclairée. Elle part du pilier pour suivre le bras de Marler et aboutir sur le rebord du récipient en bas à droite. Le tableau s’organise ensuite autour de lignes verticales. Parmi celles- ci, on peut évoquer les lignes formées par les personnages assis sur leur chaise. Ces verticales sont