Analyse rendez-vous de juillet de jacques becker
Rendez-vous de juillet de Jacques Becker est un véritable témoignage historique de la France de l’après guerre en 1949. Le film, relatant les problèmes amoureux et les aspirations professionnelles de jeunes parisiens, fut effectivement, inspiré par de faits réels. Ainsi, le musicien Claude Luter joue son propre rôle et l’expédition en Afrique a réellement eu lieu. Nous pouvons donc, par certains aspects, le considérer comme un documentaire même si sa construction dramatique et son découpage sont bien trop savants pour cela.
Le film commence par la brève, mais efficace, présentation des personnages principaux : Lucien, Thérèse, Christine, Roger, Pierrot et Guillaume. Cette introduction à l’histoire est faite grâce au téléphone qui est l’objet principal de toute la première séquence. Cet objet qui fut inventé en 1912 connaît durant les deux guerres mondiale un très grand développement et devient de plus en plus utilisé dans le cadre domestique.
Lucien, le protagoniste, vient de finir ses études de réalisation à l’IDHEC, son projet est de partir en expédition en Afrique pour tourner avec ses amis un documentaire. Il illustre une jeunesse curieuse, ouverte vers d’autres cultures. D’ailleurs l’Afrique est un endroit très stratégique choisi par Jacques Becker car avec la décolonisation et les débuts de l’émancipation des pays colonisés à la fin des années 40 la lassitude des jeunes face à cet impérialisme est à son paroxysme. Les jeunes de l’époque sont ouverts, en ont assez de la guerre et veulent vivre dans un monde quasi utopique où ils pourraient s’amuser, se cultiver, s’égayer… D’ailleurs la jeunesse décrite est une jeunesse oisive dont la principale activité est de se retrouver entre amis et de faire la fête. Contrairement à leurs parents, l’argent ne semble pas être un problème. C’est pourquoi Pierrot vole si facilement un gigot à son père qui est boucher …
Lucien est en opposition avec ses parents. En effet,