Analyse sectorielle de Deutsche Telekom :
I/ Le secteur des Télécoms :Evolution du marché.
Au cours des dernières décennies, le cadre institutionnel et réglementaire du secteur des télécommunications a connu une profonde mutation. En effet, ce secteur qui se retrouve pris en étau entre la dérégulation et la numérisation a subi une mutation à la fois globale et multiforme entraînant un phénomène de libéralisation qui encourage la concurrence et l'innovation.

Cela engendre depuis un quart de siècle une vague de «destruction créatrice», au sens de Schumpeter, dans laquelle on observe une forte intensification de l’innovation ( fin d’un service monoproduit (le téléphone) au profit d’une multiplication de réseaux et de services),la substitution d’une organisation monopolistique des marchés par une concurrence oligopolistique et une fusion des télécoms et de l’informatique avec l’Internet et les systèmes d’informations des entreprises.(Pierre Musso , Les télécommunications, La Découverte « Repères », 2008, p. 3)

Au début des années 1980 , les acteurs , les technologies de ce secteur étaient organisés solidement autour de monopoles nationaux, la plupart du temps détenus par l'Etat qui participait au capital, qui avait accès au marché , qui fixait les prix et qui intervenait dans le choix de la production. Le secteur des télécommunications était alors très réglementé dans les pays de l'OCDE. En effet, ces systèmes nationaux étaient interconnectés grâce à l'Union internationale des télécommunications ( UIT) .

A partir des années 90, on a assisté à l'apparition d'une nouvelle gouvernance dans le secteur des télécoms. En effet, face à la globalisation et aux mutations technologiques, les firmes multinationales et les États Unis ont façonnés de nouvelles règles du jeu et une gouvernance basée sur un modèle concurrentiel libéralisé et dérégulé qui pousse à favoriser l'efficacité économique et l'innovation. Face à la pression exercée par ces acteurs, la plupart des