Analyse sectorielle
Comme le prouve la demande croissante de matériaux de construction, avec notamment une hausse spectaculaire de 25% des ventes de ciment, le secteur marocain de l’immobilier continue d’afficher une croissance stable, due en grande partie à la priorité accordée à l’habitat social- un secteur où l’offre est constamment déficitaire et qui promet alors un développement continu ces prochaines années. L’immobilier résidentiel conserve sa place de principal levier de croissance du secteur et représente 67% de l’ensemble des ventes. En 2011, les prix ont augmenté de 3,4% par rapport aux chiffres de 2010 et le nombre d’unités résidentielles vendues sur le marché a enregistré une hausse de 13,6%. Les dernières statistiques publiées par la Bank Al Maghrib pour le dernier trimestre 2011 font état d’un volume de transactions en hausse de 22,8% dans le secteur de l’immobilier résidentiel, une bonne performance qui est à attribuer à une augmentation des ventes d’appartements de haut et moyen standing et de villas. Les prix des villas ont enregistré, au dernier trimestre 2011, une hausse de 4,2% en glissement annuel tandis que le volume des ventes avait augmenté de 11,3%. Ce sont toutefois les ventes d’appartements qui dominent le secteur, représentant 61% de l’ensemble des ventes. Les prix ont progressé de 5,2% en glissement annuel tandis que le volume de transactions affichait une hausse de 25,7%. La majorité de l’activité immobilière s’effectue au bas de l’échelle socio-économique et est constituée des logements abordables, ceux-ci représentant plus des deux tiers de l’ensemble de la demande sur le marché de l’immobilier résidentiel. Le déficit en logements du pays était évalué à environ 608 000 unités en 2011 et on notait un manque flagrant de logements subventionnés par l’Etat, en partie exacerbé par la politique du Royaume visant à éliminer les bidonvilles et à reloger leurs résidents dans des logements décents. Le