Analyse sociologique de la decentralisation
À la faveur de la législation sur la décentralisation, les nouvelles entités territoriales décentralisées béninoises ont acquis une véritable autonomie en matière d'autogestion. Elles peuvent dès lors se prendre en charge quant à la gestion du budget municipal, à la direction des affaires de la municipalité, à la prise de décisions autonomes, au choix discrétionnaire de leurs partenaires et du mode de partenariat, bref, elles ont acquis une véritable autonomie en matière de coopération.
Sur le plan de la coopération décentralisée elles peuvent y intervenir librement dans le cadre de leurs compétences, sous la réserve bien évidemment du respect des engagements internationaux du Bénin et de l'interdiction de contracter avec un pays étranger.
À ce jour aucun bilan exhaustif ne permet de dire exactement combien de collectivités territoriales où leurs associations sont en accord de partenariat, entrepris sous l'angle de la coopération décentralisée. Cependant, croire que sous la centralisation démocratique, tous les domaines explorables du développement l'ont été et que la coopération décentralisée n'a plus rien à offrir aux collectivités territoriales béninoises serait illusoire. Á l'état actuel des choses, plusieurs domaines sont encore à explorer et/ou à renforcer. Á la lumière des exemples de coopération décentralisée passée ou en cours nous essayerons de mettre en évidence tout le potentiel de la coopération décentralisée, potentiel que nous analyserons en terme d'atouts pour les collectivités territoriales béninoises.
Bref Gustave MASSIAH affirmait que: "L'enjeu majeur de la coopération décentralisée est celui de la mise à l'échelle à partir de l'expérimentation et des projets pilotes, il s'agit de passer à une coopération qui travaille en vraie grandeur, à l'échelle des besoins et des aspirations des populations".25(*) En effet, dans le contexte actuel de la