Dans le roman d’Albert Camus, La Peste, le fléau qu’est la peste peut s’interpréter selon plusieurs manières. Mettant en scène une suite d’évènements inscris dans l’absurde (donc dans l’incertitude d’un destin linéaire) dans une ville issue de notre réalité, l’auteur transparait ainsi le désastre maladif que vivent les pestiférés de la « petite ville » d’Oran. De la mortalité massive des rats, en passant par le prêche religieux et autoritaire de Paneloux, pour enfin arriver au pic de l’épidémie, cette gradation des évènements permet donc de remettre en question ce fléau ainsi que de s’interroger philosophiquement sur sa représentation symbolique et réel. On peut observer un contraste entre la conviction de Paneloux à combattre la peste religieusement (au départ) et celle de Rieux médicalement : ce contraste peut résulter de 2 interprétations sur la peste.
On retrouve d’une part, dans les discours du père Paneloux , des éléments qui remettent en question l’origine de cette calamité. En effet, celui-ci persuade la foule par des arguments d’autorité, que la peste est issue d’une production religieuse ; c’est-à-dire que Dieu seul permet sa création. A-travers ces idées, il introduit aussi dans son discours des faits marquants dans l’Histoire qui sont dédiés exclusivement à ce fléau. Ainsi les chrétiens d’Abyssinie auraient invoqués une certaine forme d’hérésie du fait que ceux-ci se roulaient dans les draps des pestiférés, afin d’atteindre le bonheur éternelle. De même, ceux qui ont vécus la peste de Marseille définissaient cette calamité comme étant destructrice des rapports entre individus. Néanmoins, ce prêche qui prône ce désastre dans tout son mythe, admet par le même temps une solution qui serait religieuse. Se préserver en ayant la foi et se soumettre à ce caprice divin, tel est le chemin. Des exemples inscrits dans les débuts de notre Histoire ainsi que dans la Bible peuvent justifier ce genre d’interprétation. Evoquée dans l’Ancien Testament, la peste est