Analyse there will be blood
There Will Be Blood, Paul Thomas Anderson, 2007
There Will Be Blood est un film américain réalisé par Paul Thomas Anderson en 2007. Ce long-métrage est un western néoclassique. En effet, il traite des débuts de l’exploitation pétrolière dans le sud des Etats-Unis au début du XXème siècle et en particulier de l’ascension d’un pionnier américain à la recherche de l’or noir, Daniel Plainview. L’incipit de ce film exploite largement l’espace sonore. En effet, John Pritchett, ingénieur du son et Paul Thomas Anderson ont décidé de créer une ambiance angoissante, hostile et de tension principalement par le son et la musique. De plus, la bande originale est signée par Jonny Greenwood, guitariste du groupe britannique Radiohead. La musique, très dissonante, renforce l’aspect horrifique de l’incipit. Cette séquence d’ouverture met en avant à la fois l’hostilité de la nature pour l’homme mais aussi l’obsession de l’homme par la quête du pétrole, toujours appuyée par une bande sonore particulièrement travaillée.
Daniel Plainview évolue dans cette séquence d’ouverture dans un paysage aride de Californie. En effet, l’homme se trouve dans un désert, dans lequel il est à la recherche de l’or noir. Cet homme, seul, se bat alors contre l’immensité de la nature. Cette confrontation qui paraît sans espoir, veine, est illustrée dès les premières secondes du film. En effet, on y voit un homme, dans un sous terrain qui pioche contre les minéraux autour de lui. L’aspect musical est alors très particulier. L’ambiance est sourde, l’homme se trouve sous terre, mais le son des pioches et très régulier. Le fracas du métal contre le minéral fait un bruit aigu, qui ne se répand pas, qui s’achève très rapidement. Le son de ce fracas n’évolue pas, et la régularité du geste appuie l’impossibilité de l’homme à maîtriser cette nature. Les seuls résultats que le pionnier obtient sont de faibles glissements de terre, de sables, qui produisent une poussière infime.
Très vite, le