Analyse d'analytique du beau kant
Kant, Critique de la faculté de Juger, Analytique du beau.
C’est le treizième paragraphe de l’ouvrage de Kant intitulé Analytique du beau. Kant commence, dans ce paragraphe, par définir le « pur jugement de goût » et qu’il qualifiera plus loin de « goût barbare ». Il fait plusieurs distinctions qui opposent : la finalité et le plaisir, la satisfaction universelle et la non satisfaction universelle et met en évidence les deux écueils principaux au jugement du goût pur : l’attrait (l’intérêt) et le concept (l’idée générale).
Le goût dit pur doit satisfaire à une double condition pour être reconnu comme tel. Le pur jugement de goût est pour l’auteur un jugement épuré ayant pour effet la « satisfaction » universelle, il faut que ca soit un jugement objectif, et non subjectif.
« Tout intérêt corrompt le jugement de goût et lui ôte son impartialité, et notamment lorsqu’il ne place pas la finalité avant le sentiment de plaisir mais fonde celle-là sur celui-ci ».
L’attrait = Jugement de goût corrompu = Jugement subjectif
Ici, Kant nous met face à une situation ou juger par attrait ou par intérêt, c’est faire dépendre l’appréciation du plaisir ressenti. Or, c’est l’inverse qui devrait se produire : ce n’est pas parce qu’une chose (œuvre d’art, paysage, musique) me plaît que je peux déclarer que c’est « beau », mais c’est parce que c’est « beau » à mes yeux que j’éprouve du plaisir. Dans ces cas là, l’objet me plait par un attrait purement subjectif, c'est-à-dire singulier, propre à ma personne. Kant aimerait bien que nos jugements soient impartiaux : c’est une forme d’objectivité, mais le jugement de goût, dès qu’il est corrompu, devient subjectif.
Beau ≠ Agréable
Ce que Kant dénonce ici, c’est notre tendance à confondre le beau et l’agréable. Quand je dis qu’une chose est belle, je ne parle pas de moi mais bien d’une valeur, d’un code qui a établit que cette chose était belle. Dire « cela me plait » et dire « c’est beau » ne