Analyse d'un extrai de l'ile d'huxley
Aldous Huxley est un auteur britannique (né en 1894 et mort en 1963), qui assiste à toutes les horreurs des deux Guerres Mondiales, sans y participer pour cause d’une maladie grave de la vue. Il est tout au long de sa vie préoccupé par les bouleversements que connaît la civilisation occidentale au début du XXème siècle, et dès le début il écrit sur les menaces du progrès technique, et contre la guerre et le nationalisme. Dans cette veine, il écrit en 1932 son roman le plus connu dont nous avons déjà parlé la semaine dernière : Le meilleur des mondes. Cependant, c’est aussi dans la préface de cet ouvrage qu’il parle pour la première fois d’une société possiblement idéale, sorte d’alternative au meilleur des mondes. Je cite : « Dans cette communauté, la science et la technologie seraient utilisées comme si, tel le Repos Dominical, elles avaient été faites pour l’homme, et non (comme il en est à présent, et comme il en sera encore d’avantage dans le meilleur des mondes) comme si l’homme devait être adapté et asservi à elles. La religion serait la poursuite consciente et intelligente de la connaissance du logos immanent, de la Divinité transcendante, et par là du Bonheur Maximum. Et la philosophie dominante serait donc dictée par une question simple - celle qui se poserait et à laquelle il faudrait répondre, dans chacune des contingences de la vie : « Comment cette pensée ou cet acte contribueront-ils ou mettront-ils obstacle à la réalisation, par moi-même et par le plus grand nombre possible d’individus, à la fin dernière de l’homme ? » (Cette fin dernière étant ce qu’il détaillait plus haut par la connaissance du logos, de la Divinité et donc du Bonheur Maximum).
Finalement, après s’être initié à la philosophie Védanta (école de philosophie indienne qui veut atteindre à la Réalité ultime : le moka, et qui affirme l’unité du monde et de l’âme) et à la méditation, et après s’être longtemps intéressé au mysticisme, sous l’influence de nombreuses drogues