Analyse d'un texte de locke extrait de l’essai sur l’entendement humain
Est-ce parce qu’on agit de manière légale qu’on est juste ou / et moral ? Suffit-il d’agir « justement » pour être juste ?
Thèse de l’auteur :
La justice et la vérité sont des « pièces élémentaires de toute société ». La où il y a homme, vie en groupe, il y a des règles à respecter (même chez les hors-la-loi il y a des lois) mais il n’y a pas pour autant morale et principe de justice.
Les références pertinentes :
- sur la relativité de la justice : Pascal
- pour aller dans le sens de la dinstinction faite par Locke : Kant, Hegel
- pour nuancer : la morale utilitariste de Bentham et Mill
Le plan :
De manière générale, l’explication de texte peut être faite soit selon un plan I. Explication, II. Analyse critique, soit selon un plan comprenant autant de parties que de parties dans le texte, la critique étant insérée dans l’explication. Les professeurs de philo tolèrent les deux plans !
Il s’agit d’un texte dans lequel Locke se demande s’il existe un principe moral universel et inné, un sentiment de justice présent en chacun et partagé par tous, relavant d’une vérité pratique. A cette interrogation, Locke répond négativement. Même si la société semble témoigner à différents niveaux de la présence de la justice (= pour preuve le « respect des contrats » et le respect du droit généralement observé), on ne peut pas pour autant en déduire que cette justice soit l’expression d’un principe moral universel et naturel.
Il en appelle à l’exemple limite d’une société de brigands et de malfaiteurs pour dissocier « l’application » utilitaire et intéressée de règles de justice (condition sine qua non de la vie d’un groupe social sous peine de dislocation liée au mensonge, au vol ou au meurtre), du « respect » d’une loi morale universelle.
De fait, personne ne reconnaîtrait les brigands et les malfaiteurs comme étant des êtres moraux. Ce qui vaut pour les brigands, vaudra donc a fortiori pour l’ensemble de la société.
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