Analyse d'Union Libre
«L’Union libre» est un hommage qu’André Breton fait à Nadja: «Ma femme à la chevelure de feu de bois/ Aux pensées d’éclairs de chaleur». Il est aussi un texte de contestation : seulement par le titre, «L’Union libre», Breton s’oppose aux conventions de son époque qui célèbrent le mariage en affirmant que le couple peut aussi être ouvert d’esprit. Finalement, son poème est représentatif du surréaliste par ses superpositions d’images inusitées qui créent des métaphores innovatrices.
L’écrivain décrit premièrement les parties qui sont les plus visibles chez sa «femme» : «chevelure», «taille», «bouche», «sourcils», etc. Ensuite, les membres qu’il décrit sont de plus en plus intimes, donc il est le seul à les voir : «aisselles», «mollets», «nuque», fesses», etc. Finalement, il termine par les «yeux» qui sont le miroir de l’âme de l’être humain, ce qui lui permet de pénétrer complètement l’intériorité de Nadja : «Ma femme aux yeux de bois toujours sous la hache/ Aux yeux de niveau d'eau de niveau d'air de terre et de feu.» Les images, auxquelles Breton associe certaines parties du corps de sa femme, nous renvoient à des métaphores innovatrices pour l’époque. Par exemple, pour dire qu’elle n’est pas peignée, il écrit : «Ma femme à la chevelure de feu de bois». Aussi, pour représenter ses «cils» désorganisés et épais, il les compare aux « bâtons d'écriture d'enfant». Par ses «seins» qui forment des petites pyramides arrondies, on sait qu’elle est couchée : «Ma femme aux seins de taupinière marine». De plus, il y a tout un champ lexical sur la nature qui vient ajouter l’idée que sa «femme» est en parfaite harmonie avec la nature : «bouquet d’étoiles», «empreintes de souris blanches», «bord de nid d’hirondelle», «buée aux vitres», «écume de mer», «mélange de blé et du moulin», «printemps», etc. Elle est donc représentée dans sa forme la plus naturelle : non coiffée, maquillée et levée.
J’aime ce poème, car il est à la