Analyse l'emploi du temps
L'emploi du temps de Butor intègre de la façon la plus explicite et la plus complète la problématique du labyrinthe : On a l' utilisation de plans et de cartes, allusions au fait de se perdre dans la ville, références explicites à la mythologie du labyrinthe (Thésée).
À la source de ces projections, il y a bien sûr l' identification avec Thésée (intéressant : la rencontre de la mythologie de Thésée se fait le jour où J. Revel va régulariser son identité auprès de la police de Bleston). Mais on doit souligner que si J. Revel s'identifie à Thésée, c’est parce que ce dernier est en relation avec Ariane et Phèdre. En d'autres termes, parce que J. Revel ne peut dire son amour à l'une ou à l'autre
Cependant, le labyrinthe le plus évident est celui que construit le narrateur J. Revel, dans lequel se perd le personnage J. Revel, et avec lui le lecteur : on s'attend en fait à ce que le labyrinthe connote l'espace mais dans l'emploi du temps, on a au contraire une référence à un autre type de labyrinthe, celui qui est fondé sur le temps, sur l'épaisseur temporelle.
Ce qui domine est la confusion et la dissimulation. En effet au delà de l'idée de labyrinthe des rues de Bleston, nous avons l'idée d'un labyrinthe relationnel. Les brouillards et les pluies des rues de Bleston cachent les habitants de la ville qu'il découvre et c'est alors que la confusion la plus paroxystique apparaît.
Néo-réalisme et nouveau roman.
L'emploi du temps est un roman qui s'écrit contre les romans, on casse le roman traditionnel sauf le roman balzacien qui est un modèle à suivre pour Butor
Mise en scène du roman :
Le problème de Revel pourrait être formulé ainsi : comment sortir des images, comment avoir accès au réel ? C'est bien sûr l'écriture qui doit lui permettre de sortir des clichés de la lecture
le titre du roman l'indique de façon insistante, c'est sur le temps que s'effectue de la façon la plus