Analysez, dans une note structurée et argumentée, l’évolution du marché financier français depuis deux décennies.
1. La progression de la finance directe
Depuis deux décennies, le marché financier français a connu une forte croissance. De 1990 à 2007, le mouvement de désintermédiation a poursuivi sa progression entamée dans les années 1980. La part des financements de marché dans le financement total s’est accrue. Le recours au financement direct, au détriment de l’endettement bancaire, s’est opéré sur le marché des actions comme sur celui des obligations.
Au cours de la période considérée, les entreprises ont eu recours au marché financier pour réaliser des augmentations de capital et ainsi financer leur croissance. Ce mode de financement a permis à certaines firmes d’atteindre la taille critique et de construire de grands groupes, comme Vivendi Universal et AOL-Time Warner. Ce que l’on a observé en France s’inscrivait dans un mouvement mondial. D’ailleurs, la capitalisation boursière des principales Bourses du monde a connu une croissance importante entre 1990 et 2007. Cette progression est due aux augmentations de capital et aux émissions d’actions sur le marché primaire mais aussi sur le marché secondaire, où le volume des transactions a explosé, en particulier à cause d’opérations spéculatives qui ont fait s’enchaîner d’amples fluctuations.
L’État est le principal émetteur d’obligations sur le marché obligataire. Les déficits budgétaires récurrents l’ont conduit à émettre des emprunts obligataires d’un montant annuel de 40 milliards d’euros à compter de 1993 et de 50 milliards à compter de 2000. Le marché financier a été une voie privilégiée pour rechercher des montants importants de capitaux rapidement. L’État n’a pas été le seul intervenant sur le marché obligataire puisque de grandes entreprises, publiques comme privées, ont choisi cette voie pour financer leur développement.
2. Le financement de l’économie en temps de crise
Le marché des actions s’est dégradé en 2008 à cause de la crise