Analyze "le parfum"
La dernière scène s’ouvre dans une atmosphère de sorcellerie: Il fait nuit, dans un cimetière d’où « les fossoyeurs étaient déjà repartis», des feux sont allumés et les personnages sont diaboliques. L’auteur lui-même les énumères: «...voleurs, assassins, surineurs, putains, déserteurs, jeunes gens à la dérive». Tous ces personnages, tentent de s’échapper par le feu purificateur, symbole infernal, à l’horrible odeur qui les envahit. Dans cette atmosphère diabolique, Grenouille se mêle discrètement à la foule des bandits qui ont «un meurtre ou quelque crime ignoble, ils en avaient tous au moins déjà un sur la conscience, hommes et femmes». Il se place au centre de la foule sans réveiller l’attention comme s’il était un des leurs.
Cette indifférence initiale fait place à une grande curiosité en le voyant se vider une bouteille sur le corps. Devant la beauté qui irradie de sa personne, «ils reculèrent par respect et parce qu’ils étaient stupéfaits» comme un amoureux qui découvre la beauté irrésistible de celle qu’il va aimer. Et puis l’intensité de l’odeur augmente et la foule est irrésistiblement attiré vers Grenouille tout comme l’amoureux qui perd sa volonté face à la séduction de l’être aimé: «Ils éprouvaient une attirance pour cet homme qui avait l’air d’un ange». Cette idéalisation «un esprit ou un ange» leur fait perdre la raison et la passion amoureuse s'empare d’eux d’une façon incontrôlable. Grenouille les contrôle totalement. Leur désir de possession explose car, tels des amoureux fétichiste enivrés de désir, tous veulent le posséder ou au moins garder «une petite plume, une petite aile, avoir une étincelle de son feu merveilleux». Leur frénésie s’exaspère au point de