Anarchie
L’anarchie en sciences politiques est une notion vaste et très polysémique. Ses définitions sont parfois même antinomiques.
Communément l’anarchie est issu du grec (anarkhia qui signifie absence de chef) est un Etat de trouble, de désordre due à l’absence d’autorité politique, à la carence des lois.[1] Sur ces fondements l’anarchie constitue un mouvement de philosophie politique développé au XIXème siècle fondée sur la négation du principe d’autorité dans l’organisation sociale et l’absence de contraintes, de coercition. Cette philosophie réunis un grands nombres d’intellectuels du XIXème siècle tel que Proudhon, Errico Malesta,Pierre Kropotkine. Le mouvement anarchie aura notamment une certaine influence lors de la Guerre Civile Espagnole (1936-1939). Aujourd’hui la mouvance anarchiste perdure malgré une forte propension à la multiplication des tendances et dans une certaine mesure il est possible de dire que sa « structure organisationnelle » est en « toile d’araignée » constituée par l’absence de verticalité.
Cependant cette conception de l’anarchie ne correspond pas au sens apporté par les politistes en théorie des relations internationales. Dans cette discipline l’anarchie n’est pas l’état de trouble ou le désordre mais, établit au contraire un ordre international. L’anarchie en théories des relations internationales renvoie plus au sens grec anarkhia : absence de chef , d’autorité suprême. En effet l’organisation internationale est centrée autour du concept d’Etat et plus particulièrement autour de la notion d’Etat Nation en pleine puissance de leur souveraineté qui ne pourrait être contestée par une autorité supérieure. Bien qu’il existe des organisations internationales à caractère supra- étatique, celles –ci ne remettent pas en cause ce constat d’anarchie, l’absence de coercition internationale et le principe d’autodétermination des peuples à disposer d’eux mêmes[2] en sont de parfait exemple. Ainsi, l’anarchie en