"L'homme est ce qu'il fait !"
(André Malraux)

Utassy Liza
André Malraux appartient à la génération du Diable au corps, élevée pendant la première guerre mondiale. Il est contemporain de la génération perdue, ce qu’il y a en aux de fiévreux et d’inquiet est encore accentué chez le jeune Malraus par sa condition d’enfant de divorcés, son intelligence précoce, sa formation un peu désordonnée. Il est né à Paris le 3 novembre 1901, son père, Fernand Malraux, est originaire de Dunkerque, où il est né en 1875. La mère d'André Malraux, Berthe Lamy est originaire de la région parisienne (elle est née en 1877). Après le divorce de ses parents, il est élevé par sa mère et sa grand-mère à Bondy. Il y fréquente le collège, suit des cours à partir de 1919 au Musée Guimet et à l'École du Louvre et apprend le sanscrit. Gagnant sa vie dans le commerce du livre d'occasion, il est introduit auprès des milieux intellectuels et rencontre André Gide, Max Jacob, Pierre Reverdy
Poussé par le goût de l'aventure et des intérêts artistiques, il part en 1923 avec Clara Goldschmidt, sa jeune épouse, et son ami d'enfance Louis Chevasson pour l'Indochine, chargé d'une mission archéologique. L’expédition réussit d’abord, mais elle se termine par un procès. Malraux, accusé d’avoir volé des œuvres d’art khmer, esr condamné, mais il se pourvoit en appel, puis en cassation. Entre-temps, après un séjour en Frane, il retourne en Indochine pour y participer à l’action du mouvement révolutionnaire Jeune Annam, qui est en liaison avec le Kuomintang chinois. Il semble qu’il ait fait à ce moment-là, un voyage en Chine, alors ravagée par la guerre civile. Il est difficile d’appércier l’importance et même la nature du rôle qu’il a pu jouer dans tous ces événements. Quoi qu’il en soit, ce séjour en Asie du Sud-Est est déterminant pour son évolution personnelle. La révélation de la culture orientale lui confirme, par contraste, la crise sur l’individualisme, et lui insoire un essai, mais surout il