Andromague
Un sentiment de révolte la submerge lorsqu'elle s'écrie "A quoi bon m'enserrer de tes bras, te suspendre à ma robe? Comme un oiseau te blottir sous mes ailes?" , cette modalité interrogative accentue le désespoir qui envahit son être.
Son indignation se manifeste par des mots durs et explicites . Elle n'hésite pas à dire à son fils qu'il est voué à la mort comme le souligne le second vers par l'usage du futur proche: " tu vas mourir de la main de nos ennemis". Elle ne cache rien à son fils. L'emploi du futue de l'indicatif avec "Hector ne viendra pas", "une chute affreuse, qui brisera ta nuque", "tu rendras" et "ce sera" ne laisse aucune douceur à Astyanax. Andromaque est tellement attristé qu'elle ne peut porter un masque face à son fils.
Mais à la révolte se mêle la tendresse pour son fils que les ô lyriques valorisent. Cette tendresse et cet amour pour son enfant emmene Andromaque au désespoir étant donné qu'il va disparître pour toujours. Tout cet amour ce manifeste par le champs lexical de la tendresse avec "baiser", "bouche", "étreindre", "suave" et "m'enserrer" . elle cherche à le protéger, le garder tout contre elle tout en sachant pertinemment que ce sera sa dernière embrassade.
Ce tragique adieu est le signe de la port: mort physique d'Astyanax et mort morale d'Andromaque. En effet, toute la tirade recèle des termes mortuaires tels que "mourir" , "périe", "brisera", "dernier soupir" et "tuez". Ce lexique s'oppose totalement à celui de la tendresse et rend le moment tragique. D'ailleurs, les alliterations en "r" accentuent l'horreur et le pathétique de la scene. Nous sommes alors attristés pour Andromaque, le spectateur est